Le syndicalisme français et la Première Guerre mondiale : de l’unité à l’éclatement

vendredi 14 novembre 2014

Par Frédéric Dabouis

Avant la Première Guerre mondiale, il n’y avait en France qu’une seule organisation syndicale : la Confédération Générale du Travail (CGT), formée en 1895 au congrès de Limoges, par la fusion de la Fédération Nationale des Syndicats (FNS), qui regroupait les syndicats par branches professionnelles, et de la Fédération Nationale des Bourses du Travail, qui rassemblait des syndicats de toutes professions sur une base locale. La FNS était dirigée par des socialistes de tendance « guesdiste », du nom du fondateur marxiste du Parti ouvrier français, Jules Guesde (1845-1922), tandis que le secrétaire de la Fédération des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier (1867-1901) était anarchiste. En elle-même, la fusion de 1895 était un évènement, qui précédait de dix ans la fusion de tous les groupes socialistes en un seul Parti socialiste unifié, section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), sous l’égide de Jean Jaurès. Or, après la guerre, le paysage syndical est marqué par un éclatement destiné à durer… jusqu’à nos jours. Comment en est-on arrivé là ?

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