Mika Etchebéhère fut sans doute une milicienne atypique durant la guerre civile espagnole (1936-1939) au sein du monde hors normes des miliciennes républicaines. Après s’être engagée dans la révolution espagnole aux côtés de son époux Hippolyte Etchebéhère qui meurt au combat dès août 1936, elle lui succède à la tête de la colonne motorisée du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste) choisie par les hommes de la section pour ses connaissances des combats mais surtout et avant tout parce qu’elle était « la femme » du chef. Elle luttera avec mérite et intelligence et accèdera au grade de capitaine ce qui lui vaudra d’ailleurs le surnom de La Capitana, seule femme à avoir dirigé des milices d’hommes.
En 1976, elle publie ses notes sur les évènements sous la forme de mémoires dans un ouvrage intitulé Ma guerre d’Espagne à moi. Elle y relate non seulement les faits mais aussi son ressenti sur les évènements, ses doutes, ses incertitudes et ses envies en tant que combattante, en tant que femme et en tant que femme-combattante.

Mémoire n°3 - Mémoires d’une femme dans la tourmente de la révolution espagnole